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Le bâton français | Expertise | Partie 1

Nous vous proposons de mettre en ligne un article rédigé en parallèle de la publication de la double-page sur le bâton français, dans le magazine Karate Bushido et suite aux nombreuses demandes d’explications qui nous sont parvenues 🙂

L’article sera découpé en trois parties regroupant différents thèmes et publiées sur ce site web ainsi que sur la page facebook correspondante.

 

PARTIE 1 : PRESENTATION GENERALE

Descriptif :

Le bâton français est un sport d’opposition (sport de combat, jeu d’opposition) d’origine française. Sa codification a été liée à celle de la canne de combat, par Maurice Sarry dans les années 1980. Le bâton a toujours été présent dans les salles d’armes, ou dans les mains des paysans ou encore des voyageurs qui pouvaient l’utiliser pour porter ou se défendre…et désormais ce sport de combat a été remis aux goûts du jour !

 

Aujourd’hui le bâton français est une pratique codifiée, à la fois sportive mais aussi très esthétique et technique. Que ce soit au travers d’échanges à deux ou en solo, en shadow, en loisir ou perfectionnement, le bâton français est une discipline qui met en valeur le travail « à distance » et qui permet d’aborder les déplacements du corps dans l’espace avec une arme relativement lourde.

 

Tout comme la canne de combat, le bâton français reste un sport complet dont l’approche est relativement rapide et ludique et qui permet de toucher un très large public de tout âge. Dès le premier cours le pratiquant a l’arme en main et apprendra à la manipuler puis à la maîtriser.

 

L’objectif est avant tout de créer un échange avec son partenaire bâtonniste, en essayant de le toucher sans se faire toucher et en utilisant des coups codifiés et réglementés, des parades, des esquives, beaucoup de manipulation de l’arme… le tout dans une aire de combat circulaire. Lors d’un échange arbitré, les juges peuvent apprécier 3 critères : l’aspect collaboratif, l’aspect technique et l’aspect esthétique.

 

Dimensions : un bâton tel que nous le considérons est un morceau de bois, lisse, en châtaignier, qui mesure 1,40 m et a la particularité d’être tronconique, c’est-à-dire que son poids (400 grammes) n’est pas réparti uniformément. Le gros bout est appelé talon et mesure environ2,5 cm de diamètre, tandis que la pointe mesure 1,5 cm. Le bâton est tenu de manière générale au talon, avec les deux mains.

La tenue : la majorité des bâtonnistes pratique en tenue de sport classique et chaussures de salle, adaptées aux déplacements variés (sauts, esquives, voltes). En cas d’assauts, on peut, utiliser des masques de protection, des protège-tibias, des gants, mais de manière générale, le bâtonniste tire sans protection (à la fois pour maîtriser les coups du côté « attaquant » mais également pour garantir une grande vigilance côté « défenseur »).

 

Les principaux paramètres techniques :

 

–          Bâton tenu à deux mains (les deux mains sont positionnées en pronation, pouces l’un vers l’autre, au bout du bâton)

–          La distance : les touches se font à distance (on utilise toute la taille du bâton pour aller toucher la zone de frappe avec le bout du bâton)

–          L’armé : chaque coup est préparé avant d’être développé (la main qui est le plus à l’arrière doit passer derrière l’axe des épaules à l’armé). Pour certains coups, on ajoute à cet armé des déplacements de pieds, des positions particulières du bâton…

–          Développement complet des coups et respect des trajectoire (verticales ou horizontales…pas d’obliques)

–          Le respect du principe parade ou esquive / riposte

 

Par Frédéric Morin